Mentir aux enfants cause des troubles mentaux à l’âge adulte
Une nouvelle étude, menée par des chercheurs qui suggère que les enfants à qui les parents ont l’habitude de mentir sont plus susceptibles de devenir des menteurs à leur tour une fois adultes et auront des difficultés à relever les défis psychologiques et sociaux auxquels ils seront confrontés.
Ils seront ainsi plus enclins d’avoir des troubles mentaux, des problèmes de conduite, des expériences provoquant des sentiments de culpabilité et de honte, ainsi qu’un caractère égoïste et manipulateur. Les détails.
Mentir envoie des messages contradictoires aux enfants
Les parents peuvent parfois mentir à leurs enfants pour faire vite, surtout lorsqu’ils n’ont pas assez de temps ou pas envie d’expliquer à leurs enfants pourquoi ils leur demandent de faire ou de ne pas faire quelque chose.
Lorsque les parents disent aux enfants que l’honnêteté est la meilleure des stratégies, mais qu’ils font preuve de malhonnêteté en mentant, un tel comportement peut envoyer des messages contradictoires à leurs enfants. La malhonnêteté des parents peut éventuellement éroder la confiance et donner des prétextes aux enfants pour faire preuve de malhonnêteté.
Les différentes études dédiées à ce sujet suggèrent que l’éducation des enfants par le mensonge est une pratique qui a des conséquences négatives pour les enfants lorsqu’ils atteindront l’âge adulte. Les parents devraient être conscients de ces implications potentielles en aval et envisager des alternatives au mensonge, telles que reconnaître les sentiments des enfants, prendre le temps d’expliquer aux enfants les informations qu’on leur transmet afin qu’ils sachent à quoi s’attendre, leur offrir des choix et résoudre les problèmes ensemble, pour souhaiter obtenir un bon comportement des enfants en contrepartie.
Quatre questionnaires en ligne
Dans le cadre de l’étude 379 jeunes adultes ont rempli quatre questionnaires en ligne.
Le premier questionnaire demandait aux participants de se rappeler si leurs parents leur avaient raconté des mensonges liés à l’alimentation, au fait de partir et/ou de rester, à la mauvaise conduite des enfants et aux dépenses. Voici quelques exemples de ces mensonges : « Si tu ne viens pas avec moi maintenant, je te laisserai ici tout seul » et « Je n’ai pas d’argent sur moi, nous pouvons revenir un autre jour ».
Le deuxième questionnaire demandait aux participants d’indiquer à quelle fréquence, à l’âge adulte, ils mentaient à leurs parents. On a posé des questions sur les mensonges en relation avec leurs activités et leurs actions, les mensonges prosociaux, notamment ceux destinés à profiter des autres, et les exagérations concernant le déroulement des événements et des faits.
Enfin, les participants ont rempli deux questionnaires destinés à évaluer l’inadaptation psychosociale et leur tendance à l’égoïsme et à l’impulsivité.
Les conclusions de l’étude
L’analyse des données collectées a révélé que le fait de mentir pourrait exposer les enfants à un plus grand risque de développer des problèmes, comme l’agressivité, l’infraction aux règles et les comportements intrusifs. Le fait que l’étude s’appuie sur ce que les jeunes adultes déclarent au sujet de leur expérience rétrospective du mensonge des parents constitue néanmoins un point faible. Les futures recherches devront explorer la possibilité de prospecter plusieurs sources d’informations, comme les parents, pour rapporter plus de crédibilité.
Un autre domaine qui reste à étudier est la nature des mensonges ou des objectifs des parents. Il est possible qu’un mensonge pour affirmer le pouvoir des parents, tel que : « Si vous ne vous comportez pas bien, nous vous jetterons à l’océan pour nourrir les poissons », soit plus lié aux difficultés d’adaptation des enfants à l’âge adulte qu’un mensonge qui vise à les discipliner, comme : « Il n’y a plus de bonbons dans la maison ». Affirmer son autorité sur les enfants est une forme d’intrusion psychologique qui peut miner leur sentiment d’autonomie et entraîner des comportements de rejet, ce qui a pour effet de compromettre leur bien-être psychologique et émotionnel.
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